Tout comme les parois vitrées d'une serre permettent aux rayons du soleil d'entrer librement, mais empêchent la chaleur de s'échapper, le gaz carbonique et les autres " gaz à effet de serre " (tels le méthane et les oxydes d'azote) laissent filtrer la lumière du soleil mais retiennent captive la chaleur qui se dégage de la terre. Lorsque ces gaz s'accumulent, la chaleur ainsi emprisonnée devient trop intense et la planète se réchauffe. Le réchauffement de la planète entraîne des changements climatiques.
Le gaz carbonique est l'un des principaux agents qui contribuent à l'effet de serre; il provient de la combustion des combustibles fossiles (charbon, pétrole, gaz) dans les véhicules et les chaudières industrielles et résidentielles. Chaque année, une voiture laisse s'échapper dans l'atmosphère deux à trois fois, en moyenne, son propre poids en gaz carbonique. Près de 30 % des émissions de gaz carbonique au Canada proviennent des véhicules routiers; dans la plupart des cas, il s'agit de véhicules légers à usage personnel et commercial.
Pourquoi est-ce un problème?
SAVAIS-TU QUE…
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D'après les observations consignées depuis qu'on enregistre les températures, la température moyenne de la planète n'a jamais été aussi élevée que dans les années 80. On croit qu'il s'agit là d'une répercussion d'effet de serre dû aux activités humaines.
Il peut sembler attrayant d'avoir plus chaud en plein coeur de l'hiver canadien. Cependant, les changements climatiques qui résulteraient de l'augmentation de l'effet de serre pourrait avoir des conséquences désastreuses à plusieurs niveaux:
Nous aurions des pluies plus abondantes dans certaines régions du Canada et des sécheresses ailleurs.
L'augmentation du niveau des mers provoquerait le déplacement de populations, et de nombreux problèmes dans les villes côtières.
Certaines espèces d'animaux et de plantes peuvent avoir de la difficulté à s'adapter aux grands changements de notre climat; certains pourraient même ne pas pouvoir survivre.
Les changements climatiques auraient des conséquences pour les agriculteurs et leurs récoltes
Un autre problème très sérieux pour notre économie inquiète nos scientifiques: quels seraient le conséquences de l'augmentation de l'effet de serre pour les forêts? Les pires scénarios semblent envisageables…
Les arbres sont bien adaptés à leur milieu. Le moindre changement leur causerait un stress important. Contrairement aux animaux, ils ne peuvent pas se sauver! Ils ne peuvent se déplacer que très lentement (sur une période de 10 ans par exemple) par la dispersion de leurs graines. Pour ces raisons, on croit qu'une élévation de température rapide aurait comme conséquence le dépérissement d'une grande partie de la forêt boréale.
D'autres facteurs viendraient aggraver ces stress. Les insectes, eux, sont capables de se déplacer. Ils migreraient plus rapidement que la forêt et s'attaquerait à de nouvelles essences d'arbres qui ne sont pas adaptées pour résister à ces insectes.
Des prévisions très difficiles!
Savais-tu que?
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Tu as certainement déjà constaté que les prédictions météorologiques pour ta région sont souvent erronées. En effet, la climatologie est un domaine très complexe où les risques d'erreurs sont assez élevés. Ces derniers le sont d'autant plus lorsqu'on étudie un phénomène climatique à l'échelle planétaire.
Les scientifiques ont quand même émis certaines hypothèses quant aux répercussions de l'effet de serre:
Les saisons de végétation plus chaudes et plus longues pourraient accroître le rendement des cultures, mais les déficits hydriques ou un réchauffement dépassant les températures idéales pourraient réduire ce rendement.
Les effets seraient très variables d'un endroit à l'autre et d'une culture à l'autre.
On ne sait pas quelle serait l'effet de l'augmentation de la quantité C02 présente dans l'air ambiant sur la photosynthèse des plantes.
Dans l'ignorance des effets réels d'une augmentation de l'effet de serre sur l'agriculture, la prudence s'impose. Ne serait-il pas préférable d'éviter toute modification artificielle du climat?
Y a-t-il une solution?
De nombreuses solutions sont proposées par les experts. Pour les connaître rends toi à l'adresse
chaleur, tempête & Fumée sur le site d'environnement Canada.
Puis-je faire ma part?
SAVAIS-TU QUE…
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Bien sûr! Choisis comment tu peux aider. Cela peut être aussi simple que de faire passer à d'autres l'information qui t'est transmise dans ce document: à tes parents et amis, c'est un bon début! De nombreuses personnes ne comprennent pas encore ce que veulent dire l'effet de serre et le réchauffement planétaire. Tu peux les aider à apprendre.
Des bonnes nouvelles!
Les plus grandes villes du Canada se sont portées au premier rang pour relever le défi des changements climatiques. Membres fondateurs du " club des 20 % ", elles se sont toutes engagées à réduire du cinquième les émissions des gaz qui causent les changements climatiques.
L'océan, une pompe à CO2
Les océans sont un élément clé pour la compréhension de l'effet de serre. En effet, ils stockent une partie du gaz carbonique (CO2) produit en grande partie par l'industrie. Ils pourraient de ce fait jouer un rôle tampon en ralentissant l'effet de serre.
Or, si les océans captent le CO2, c'est parce qu'ils sont recouverts de diatomées, des algues unicellulaires qui utilisent ce gaz pour grandir lors de la chimie de la photosynthèse. On a constaté que cette "pompe naturelle à CO2" dépend beaucoup de la teneur en silicium de l'eau de mer. Ce dernier, en effet, intervient dans la formation des coquilles des diatomées, organisées en de très beaux arrangements de verre organique. C'est donc le taux de silicium (sous forme d'acide silicique) dans l'eau qui gouverne la croissance de ces micro-organismes.
La connaissance du cycle biogéochimique du silicium devrait donc permettre de mieux apprécier l'impact des océans sur l'effet de serre.
SAVAIS-TU QUE? L'effet de serre : bien des causes Sans minimiser le rôle du gaz carbonique dans le réchauffement global, les scientifiques croient qu'il y a lieu d'étudier d'autres phénomènes tels les courants marins chauds, la variation de l'inclinaison du globe sur son axe, et les mouvements des plaques tectoniques. Une partie de la Terre, à un moment donné, pourrait se retrouver dans un angle tel qu'elle recevra plus ou moins d'énergie. D'où le lien maintenant établi entre les glaciations passées et des inclinaisons probablement défavorables à l'insolation. En ce qui a trait aux océans, il ne serait pas impossible que les océans ralentissent le réchauffement de la planète, peut-être d'un degré par rapport aux cinq degrés d'augmentation prévue, en absorbant eux-mêmes une grande partie de la chaleur engendrée par l'effet de serre. Enfin, concernant l'effet du mouvement des plaques tectoniques, on croit qu'à certaines époques, l'augmentation de la superficie des continents aurait entraîné une libération accrue de sels minéraux qui, atteignant la mer, se seraient liés au CO2 pour former des précipités de calcaire. Résultat : réduction du contenu total en gaz carbonique, perte de l'effet de serre normal essentiel à la stabilisation climatique, glaciation. Quel est l'importance de cette nouvelle découverte en ce qui a trait au réchauffement actuel? On ne sait pas exactement… Mais cela est un nouveau facteur à considérer! Ces nouvelles pistes sont très intéressantes mais ne justifient pas qu'il faille attendre avant d'agir: Tout en recherchant d'autres causes possibles à ce réchauffement, agissons sur ce que nous pouvons contrôler : notre activité propre. |
Références
L'ABC du changement climatique
Les changements climatiques, Environnement Canada, Le site multimédia
Les changements climatiques, Environnement Canada
Les enjeux de l'environnement, Environnement Canada
L'étude pancanadienne, Tome IV
Le saviez-vous, nous vivons dans une serre?, Environnement Canada
Québec Sciences: Îles submergées et ours polaires en danger
Québec sciences: Les grands dossiers, L'automobile et l'environnement
Que pouvons nous faire d'autres?