La dégradation des sols
L’érosion du sol par l’eau et par le vent est le problème de dégradation du sol le plus répandu au Canada. En effet, de mauvaises pratiques culturales sont responsables de la perte d’une grande quantité de sol chaque année.
La rotation des cultures, pour éviter l’épuisement!
Certaines cultures telle la culture de pomme de terre est très exigeante pour les sols, c’est à dire qu’elle nécessite à chaque année une grande quantité de matière organique et de minéraux pour assurer une bonne croissance. Autrefois, ce problème n’existait pas car on pratiquait la rotation des cultures.
C’est une méthode très simple consistant à modifier la disposition des cultures d’une année à l’autre. Par exemple, on peut cultiver dans un champs une année des pommes de terre suivi de deux années de céréales.
Mais en voulant produire plus, les agriculteurs ont peu à peu abandonné cette pratique au profit de culture intensive ou d’une rotation plus courte.
L’humus, indispensable pour un sol qui se tient!
L’humus est la matière organique contenue dans le sol. Pour diminuer la pollution, les engrais organiques ont été remplacé par des engrais chimiques plus facilement
minéralisables, mais qui ne génèrent pas d’humus.
Or seul l’humus, qui provient de la décomposition des engrais et des résidus de plantes, est capable d’absorber des " chocs " comme une sécheresse ou des pluies trop abondantes. En effet, l’humus permet de conserver l’humidité du sol en cas de sécheresse et de retenir les particules de sol ensemble pour éviter l’érosion lorsqu’il pleut fortement.
Le retour à l’utilisation de fumier de ferme, épandu de façon adéquate afin de limiter la pollution, permettrait donc de résoudre ce problème. Quant à l’odeur, il existe maintenant une façon d’épandre qui consiste à aller injecter le fumier directement dans la terre, diminuant ainsi de 50 à 60% les odeurs lors de l’épandage. En ce qui concerne les odeurs provenant de la fosse, des recherches sont actuellement en cours afin de trouver une façon de les masquer.
Enfin, d’autres recherches en actuellement cours nous proposeraient l’utilisation de résidus forestiers ou papetier comme matière organique pour enrichir le sol.
Cultiver dans le bon sens, une simple question de bon sens!
Il arrive souvent que l’on doivent cultiver dans un terrain en pente. L’eau s’écoule alors vers le bas, emportant avec elle une partie du sol. Ce phénomène peut être diminué grandement effectuant un labour perpendiculaire à la pente.
La culture du foin dans un champ en pente est aussi une solution au problème. En effet, dans un sol dans lequel on retrouve de la végétation, les racines des plantes retiennent le sol et l’empêche d’être emporté par l’eau.
Les brise-vent aide à préserver le sol
Les agriculteurs ont pris la mauvaise habitude d’arracher les haies afin d’ensemencer plus de terre et de conduire de plus grosses machines à travers leur champs. Sans ces haies comme coupe-vent, une bonne partie des sols fertiles est emporté. Sans compter que les haies abritent aussi différentes sorte de vie sauvage et de fleur qui meurent lorsque cet habitat naturel est détruit. Enfin, ces haies protègent aussi en partie contre la sécheresse du sol.
La
compaction du solDans toutes les cultures, notamment dans la monoculture intensive en rang, la machinerie agricole circule dans les champs tôt au printemps et tard en automne alors que le sol est encore humide et facile à compacter. Plus le sol est compact, plus les racines ont de la difficulté à s’infiltrer dans la terre pour y prendre les aliments nécessaires à leur croissance. Ce sol est alors moins productif!
Des vers de terre remplacerait la machinerie agricole!!!
Une expérience des plus innovatrice a eu lieu en 1994, à Ste-Claire, dans le sud est de l’Ontario. On s'est servi de vers de terre pour remplacer le travail de la machinerie agricole. En effet, les vers de terre présents en grande quantité dans le sol forment un réseau de galeries permettant entre autres une meilleure circulation de l’air et de l’eau dans le sol. Pour en savoir plus sur cette méthode, rends toi à la page Sciences & Environnement, d’environnement Canada. Les résultats en sont éloquents : on croit que 85 pour cent de la population de la région se servent aujourd'hui de cette méthode.
Références